COLÈRE : KIT DE SURVIE POUR L’APPRIVOISER AU QUOTIDIEN
Si vous êtes nouveau, vous voudrez surement profiter des 5 outils de coaches pour équilibrer votre vie en ciquant ici 5 OUTILS. Merci pour votre visite !
Du simple agacement à la foudre qui s’abat sur toute personne qui osera se mettre sur notre chemin, la colère peut nous fait vivre un véritable tsunami émotionnel. Parfois très justifiée, la colère va nous aider à trouver la force physique de rétablir notre intégrité. Mais ces cas sont assez minimes dans nos relations quotidiennes. Pour protéger nos bonnes relations, mieux vaut éviter les débordements colériques, qui effraient plus qu’ils ne règlent les problèmes.
Cependant, la colère est une source d’énergie à ne pas sous-estimer et de laquelle il ne faut surtout pas se priver. Comme toutes les émotions, la colère vise un bénéfice car elle nous transmet des messages essentiels à notre bien-être et à notre équilibre.
Dans cet article, nous détaillerons comment :
- Comprendre la colère et le message qu’elle nous envoie
- Communiquer pour que notre message soit entendu quand on est en colère
- Apprivoiser notre colère au quotidien
Qu’est-ce que la colère ?
La colère est un état affectif violent et passager, résultant du sentiment d’une agression, d’un désagrément, traduisant un vif mécontentement et accompagné de réactions brutales (Larousse).
Quel message nous délivre notre colère ?
Dans son livre Que se passe -t-il en moi ? Mieux vivre ses émotions au quotidien, Isabelle Filliozat nous donne explique graphiquement le processus de la colère.
Voyons, étape par étape, ce qui se joue lorsque l’on est en colère.
1. Notre état “normal”
Dans notre état normal, nous sommes en équilibre, bien rond, bien intégré.
2. Quand survient la colère ?
Puis à un moment, l’une des deux personnes va envahir le territoire de l’autre, la frustrer ou la blesser. Ce geste n‘est pas toujours fait volontairement avec l’intention de détruire. Pourtant, comme on peut le voir sur ce dessin, l’attaque va creuser l’estime ou l’intégrité de celui qui reçoit ce coup.
3. L’utilité de la colère
La colère, justifiée et bien exprimée, c’est la force intérieure qui va nous permettre de répondre à l’attaque et repousser l’ennemi. C’est une énergie qui part de l’intérieur de nous pour rétablir notre intégrité et redevenir tout rond.
La force dégagée par notre organisme va nous impulser à l’action. L’autre nous a fait un trou, nous allons chercher en nous la force de réparer ce trou, rétablir notre intégrité, notre manque, notre frustration et rétablir nos besoins.
La colère saine exprime un besoin et demande réparation.
Quand la colère est mal gérée
Quand notre colère est mal gérée, ou non exprimée, nous augmentons ses effets négatifs. Nous ressentons alors :
- de la frustration
- un sentiment d’impuissance
- une sensation d’injustice
- de l’irrespect pour notre intégrité
Ce qui se traduit dans notre vie de tous les jours par une baisse de notre moral et un besoin de critiquer et se plaindre.
4. Les conséquences de la colère non exprimée
Les non-dits
Lorsque l’on décide de ne pas dire ce qui nous dérange, que ce soit par manque d’affirmation ou pour éviter un conflit, on se place dans une situation de perdant. Petit à petit, on va un peu de son pouvoir personnel en laissant l’autre empiéter un peu plus sur notre territoire, sans lui mettre de limites claires.
Il est nécessaire de poser ses propres limites, dans toutes nos interactions. Que ce soit personnel, professionnel, au sein de la famille ou avec un partenaire de vie.
Je m’explique, si vous N’OSEZ PAS dire à votre mari que vous n’avez pas apprécié qu’il oublie votre rendez-vous, vous cherchez surement à éviter un conflit.
Pourtant, exprimer sa colère, comme on l’a vu auparavant, c’est pouvoir dire à l’autre les conséquences de son comportement sur nos émotions. Une colère bien exprimée ne dégénère pas en conflit, si la relation est saine entre les deux protagonistes.
Une personne qui ne veut pas admettre sa colère, n’exprime pas ses besoins ou n’ose pas dire qu’elle est en colère va prendre tous un tas de coups tout au long de sa vie et va vite ressembler à une lavette. Elle perd rapidement sa rondeur, son équilibre et son intégrité.
Et elle va attirer à elle des personnes toxiques qui vont entrer dans ses failles et lui rappeler sans cesse qu’elle doit exprimer ses besoins. Ce qui donne l’impression d’être acculé d’ennuis.
Une colère ordinaire alerte sur la frustration d’un besoin et se libère simplement en l’exprimant.
5. Colère versus Violence
Parfois, je suis surprise de constater que beaucoup confondent colère, agressivité et violence.
Revenons sur les définitions des termes colère, agressivité, conflit et violence pour voir le vrai du faux.
La colère
La colère est une émotion normale et inévitable. Elle n’est pas néfaste pour l’individu si l’énergie en provenant est canalisée correctement.
Une colère bien gérée peut permettre de s’affirmer et d’exprimer ses sentiments. À l’inverse, une colère mal maîtrisée peut servir de prétexte à la violence.
La colère n’implique pas nécessairement un rapport avec l’autre, c’est-à-dire qu’elle peut être ressentie sans que personne ne soit mis en cause.
L’agressivité
L’agressivité est un mode d’expression, une disposition mentale. Il s’agit d’une pulsion fondamentale, d’un état qui n’implique pas la participation d’une autre personne.
L’agressivité est en soi une énergie qui peut être constructive (lorsqu’elle conduit à l’affirmation de soi ou qu’elle favorise le développement) ou destructive (lorsqu’elle conduit à une prise de pouvoir sur l’autre).
L’agressivité peut également représenter une réaction de protection et de défense contre la violence subie. La personne ne cherche pas à prendre le contrôle, mais bien à faire cesser la violence.
Le conflit
Un conflit est une opposition d’intérêts, d’opinions ou de valeurs entre deux ou plusieurs personnes sans que la peur détermine qui sera le gagnant. Le conflit apparaît quand l’un des individus se sent brimé ou tente de gagner sur l’autre.
- Lorsqu’ils sont bien gérés, les conflits peuvent être résolus sans violence, par la négociation, le compromis ou la médiation.
La violence
« La notion de violence est un contrôle et une recherche de pouvoir d’une personne sur une autre. C’est un ensemble d’attitudes, de propos, de comportements visant à dévaloriser, dominer, contrôler, apeurer, blesser psychologiquement ou physiquement une autre personne ».
- 1. La violence est intentionnelle, volontaire et a un but précis, l’agression (psychologique, verbale, sexuelle ou physique) étant le moyen de l’atteindre.
- 2. La violence s’inscrit exclusivement dans un rapport avec l’autre.
Au contraire de la colère, la violence ne répare rien.
Comment communiquer quand on est en colère ?
Par la colère, nous tentons d’exprimer un manque ou une frustration. Ce n’est pas la meilleure façon de réagir. Mais c’est une bonne chose pour la relation. Nous pouvons mettre le doigt sur un sujet sensible. Nous pouvons alors déployer des stratégies de communication afin d’améliorer la relation.
L’expression négative de la colère
Outre la violence, qui peut avoir des effets dévastateurs, la colère mal exprimée va également mettre notre interlocuteur sur la défensive. Et là, impossible de revenir en arrière, tout ce que nous dirons sera automatiquement retourné contre nous.
La personne risque de se braquer et vous ne pourrez plus communiquer sainement sur ce qui vous dérangent.
Pour être écouté et avoir une chance de satisfaire vos besoins, il faut absolument bannir ces trois formes de communication :
Le Tu accusateur – “tu as fait ci, tu as dit ça …” et accusant
Quand vous entamez la conversation par “Tu as, Tu fais, Tu dis…”, peut importe ce que vous allez dire, vous avez mis l’autre sur le banc des accusés et avez délivré votre sentence. Il se sent obligé de se défendre et ne vous écoute plus. La communication est inutile et ne fera que renforcer le conflit qui vient de s’ouvrir. Fin de la conversation.
Les jugements
En jugeant la personne, on la place dans une case, celle des bons ou celle des méchants, des justes ou des injustes… Encore une fois, en jugeant, on se place au dessus de l’autre, dans la position de celui qui fait bien les choses face à celui qui les faits mal. Dans ce cas, on n’exprime pas ses besoins, ni ses émotions et il va être difficile de trouver une réparation (ce qui est le but premier de la colère) puisque l’autre est placé comme le mauvais. Encore une fois, cette stratégie est inutile et crée plus de conflit que de bien-être.
Confondre désir et besoin
Les désirs non satisfait peuvent engendrés des frustrations, mais ils ne sont pas une attaque à votre respect et votre intégrité. Si vos désirs ne sont pas satisfaits et que cela vous met en colère, il faudra envisager d’apprendre à gérer vos frustrations. Mais cela n’a rien à voir avec des besoins légitimes de respect, de justice et de compréhension.
Pour illustrer la différence, voici quelques exemples.
- 1. J’ai besoin de manger – Je désir un pain au chocolat
- 2. J’ai besoin de respect – Je désir que tu me parles avec le sourire
- 3. J’ai besoin de protection – Je désir que tu restes tout le temps avec moi
- Etc …
- Ces stratégies ne font que dégénérer le mal-être en conflit.
L’expression positive de la colère – la communication non-violente
- Pour bien exprimer votre colère, il va falloir agir en 3 temps : reconnaitre ce qui vous a dérangé, le sentiment ou l’émotion que cela a éveillé et votre besoin.
C’est le principe de la communication non violente :
1. J’observe ce qui se passe.
2. Je fais attention à ce que je ressens.
3. Je prends conscience de mes besoins
4. Je m’exprime en identifiant les 3 points ci-dessus :
« Quand tu fais… Je ressens … et j’ai besoin de … »
Par exemple, ca peut donner ce genres de phrases :
Quand tu ne me regardes pas quand je te parles, je ressens de la frustration, j’ai besoin de me sentir écouté et d’avoir ton attention.
Quand tu pars sans me dire où tu vas, j’ai peurs que tu m’abandonnes, j’ai des doutes… j’ai besoin d’être rassuré sur notre relation et sur le fait que je suis important pour toi.
Cette stratégie est vraiment efficace et va nous permettre de communiquer dans la paix et surtout, d’être écouté et respecté.
Une colère ordinaire alerte sur la frustration d’un besoin et se libère en exprimant à la personne ses besoins.
Une colère plus forte donne envie de frapper et demande une décharge physique. Le geste est utile pour retrouver sa sensation de puissance corporelle.
Comment atténuer la colère ?
Par contre, il peut arriver que nous ayons accumulé de la colère et que nous n’ayons pas pu nous exprimer de façon assertive. Du coup, nous accumulons les mal-être, le ressentiment est parfois même, un désir de vengeance.
Alors comment canaliser cette colère ? Je vous partage six méthodes qui sont utilisées et reconnues par les personnes colériques comme fonctionnant le mieux pour elles.
1. Se débarrasser des colères anciennes
Pour cela, de nouvelles thérapies ont vues le jour. Vous pouvez essayer de pratiquer l’ EFT, EMDR, hypnose (je vous mets le lien vers le blog de mon ami Maximilien), crier dans votre voiture ou écrire une lettre à la personne qui vous a agressé (sans forcément lui envoyer) …
2. Apprendre a dire les choses avec assertivité
Pour ne pas accumuler d’autres colères
3. Faire confiance à la vie
Au destin qui se charge toujours de punir ceux qui le méritent!
4. Nettoyer son foie
Qui est le siège de la colère.
5. Aller se défouler immédiatement quand on est en colère
En allant à la sale de sport, en tapant dans un sac, en faisant un jogging …
6. Faire de la méditation et apprendre a respirer
Compter jusqu’à 8 en inspirant, garde l’air quelques secondes puis expirer sur 10 temps. À répéter deux ou trois fois, plusieurs fois par jour.